Le Conseil de la concurrence a mis en ligne son avis n° A/3/21 du 28 octobre 2021 relatif à l’examen du respect des règles d’une concurrence libre et loyale par les producteurs et importateurs des huiles de table suite aux augmentations des prix de vente constatées sur le marché national de ces produits.
Conformément aux dispositions de la loi n° 20-13 relative au Conseil de la concurrence, le Conseil a été saisi par le président de la Chambre des représentants pour émettre son avis concernant le respect des règles d’une concurrence libre et loyale par les producteurs et importateurs des huiles de table suite aux augmentations des prix de vente constatées sur le marché national de ces produits.
À cet égard, conformément aux dispositions de la loi n° 20-13 relative au Conseil de la concurrence et de la loi n° 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence, le Conseil de la concurrence a émis son avis.
En substance, l’avis relève que les résultats de l’étude menée ont conduit à la conclusion que les augmentations des prix de vente des huiles de table enregistrées sur le marché national s’expliquent par la conjonction de facteurs objectifs liés à la structure du marché lui-même et aux évolutions du marché extérieur duquel il est dépendant.
Parmi les facteurs explicatifs liés au marché lui-même, le Conseil fait état d’un amont agricole de la filière oléagineuse presque inexistant et d’une activité de transformation marquée par une quasi-absence de la trituration. Le Conseil relève aussi que trois pays ou groupements de pays concentrent la quasi-totalité des importations du Maroc en huiles brutes : l’Union européenne (UE) représente 54 %, suivie de l’Argentine avec près de 34 %, puis des États- Unis d’Amérique (USA) avec environ 7 %.
Il a en outre fait état d’une activité de raffinage avec des marges bénéficiaires raisonnables et constate une offre concentrée dans trois régions (Casablanca-Settat, Souss-Massa et Fès-Meknès) et une demande locale dominée par l’huile de soja.
S’agissant des facteurs exogènes, le Conseil met l’accent sur deux aspects :
- les cours mondiaux des huiles brutes en forte augmentation depuis le début de l’allègement des mesures de confinement liées à la pandémie de la Covid-19 et les coûts des matières premières aggravés par la hausse concomitante du prix de l’énergie et du transport ;
- la corrélation entre les prix de vente du marché national et les cours mondiaux des matières et les changements rapprochés dans l’application des prix de vente des huiles de table sortie usine.
Source : Conseil de la concurrence, Accueil : https://conseil-concurrence.ma/cc/
Consulter ici l’avis n° A/3/21 du 28 octobre 2021 dans son intégralité.
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