Le rapport annuel de Bank Al-Maghrib sur la situation économique, monétaire et financière de l’année 2020, présenté à Sa Majesté le Roi par Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, a été publié au BORM n° 7040 bis du 18 novembre 2021, dans son édition de traduction officielle.
Sur le plan socioéconomique :
- en raison de la crise sanitaire et le manque de pluviométrie, l’économie nationale a accusé une contraction de 6,3 % et une perte de 432 00 emplois courant 2020,
- le déficit budgétaire a atteint 7,6 % et le dette 76,4 % du PIB,
- l’inflation a atteint 0,7 %,
- le rapport déplore le retard enregistré dans la mise en œuvre de plusieurs chantiers de réforme : la loi-cadre sur l’éducation, la régionalisation avancée, la réforme globale du secteur public,
- il déplore également la fragilité du tissu productif national dû principalement à la concurrence déloyale, à l’évasion fiscale, au manque de transparence et des subventions économiquement et socialement non rentables souvent transformées en véritables niches de rente,
- le rapport insiste sur l’adoption de la nouvelle charte d’investissement, la réforme du Code du travail et l’adoption de la loi organique sur l’exercice du droit de grève et la généralisation de la couverture sociale.
Sur le plan financier, le rapport indique les éléments suivants :
- la banque centrale a abaissé à deux reprises son taux directeur le ramenant à 1,5 %,
- reports d’échéance accordés : durant l’année 2020, les reports d’échéance de crédit ont concerné plus de 500 000 dossiers, dont 93,5 % au profit des particuliers et 6,5 % des entreprises, avec un encours de crédit atteignant 116,6 milliards de dirhams à fin décembre. Ces reports ont bénéficié aux TPME à hauteur de 84,8 %, suivies des GE (15,2 %). Par secteur d’activité, les reports en termes de montants ont concerné les branches de l’industrie et des hôtels et restaurants à hauteur de 13 % chacune, suivies des transports et communications (11 %), du commerce (10 %) et du BTP (9 %),
- les transferts accordés dans le cadre de l’opération Tadamon : ces transferts ont profité à 5,5 millions de ménages pour un montant de près de 11 milliards de dirhams,
- Damane Oxygène : 49 489 opérations de crédit ont été réalisées à fin 2020 dans le cadre de la garantie Damane Oxygène, pour un montant global décaissé de 17,7 milliards de dirhams,
- programme Intelaka : ce programme a connu durant l’année 15 085 bénéficiaires pour un total de 2,7 milliards de dirhams de crédits accordés,
- hausse de la circulation du cash : la circulation fiduciaire a enregistré une progression de 20,1 % à 319 milliards de dirhams en valeur, soit près de 30 % du PIB. En volume, le nombre de billets a affiché une hausse de 17 % à 2,1 milliards et celui des pièces métalliques s’est accru de 2 % à 2,9 milliards d’unités. La circulation des billets reste par ailleurs dominée par la coupure de 200 dirhams qui représente 54 % et celle des pièces de monnaie, comme par exemple celle de 1 dirham avec une part de 30 % ; le nombre de faux billets a accusé un repli de 34 % à 6335 coupures d’une valeur d’un million de dirhams. Parmi les faux décelés, la coupure de 200 dirhams est demeurée prédominante avec une part de 69 %. Le ratio de contrefaçons ressort ainsi à 2,9 billets pour chaque million de billets en circulation, contre 5,2 en 2019.
Source : Bank Al-Maghrib, Rapport sur l’exercice 2020 présenté à Sa Majesté le Roi par Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib : BORM n° 7040 bis, 18 nov. 2021 (consulter le BORM n° 7040 bis sur le site du SGG)
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